06 49 88 92 91
contact@brice-chanfreau-golf.com
Avec ses huit golfs, dont l’un des plus anciens d’Europe continentale, le Pays basque est considéré comme la Mecque française du golf. Remontons le temps pour savoir comment est née cette green attitude.

Biarritz, 1887. En villégiature sur la Côte basque, des soldats britanniques de l’armée de Wellington en garnison à Pau rêvent de pratiquer leur sport de prédilection : le golf. Spectacle de l’Océan, beauté du paysage, douceur du climat, tous les ingrédients du bonheur sont là. Sauf que ces adeptes de la petite balle blanche se verraient bien jouer quelques drives. C’est chose faite un an plus tard avec l’inauguration du golf du phare (le 13 mars 1888), qui devient alors le deuxième golf d’Europe continentale après celui de Pau construit en 1856. Né du crayon des frères Tom et Willie Dunn, il compte un 18 trous et un 9 trous destiné aux dames. L’endroit est également fréquenté par des Britanniques de bonne famille qui ont d’ailleurs facilité l’acquisition du terrain.

Il faudra attendre 1893 pour qu’un deuxième parcours sorte de terre au Pays basque, à Saint-Jean-de-Luz sur la colline de Sainte-Barbe. Ne le cherchez pas, ce 8 trous a disparu du paysage pendant la Seconde Guerre mondiale. 1907 : ça swingue du côté de Ciboure, au golf de la Nivelle. Quatre ans plus tard, on inaugure un superbe 18 trous autour du château d’Abbadia, à Hendaye. Il ferme ses portes en 1934, la crise de 1929 causant la faillite de la société Foncière d’Hendaye.

Les Français aussi de la partie

Deux golfs fleurissent dans les années 1920, à Anglet (Chiberta,en 1927) puis à Saint-Jean-de-Luz (Chantaco,en 1928). Fait marquant de l’époque, les Français sont de la partie. Ils appartiennent à l’aristocratie et à la grande bourgeoisie. Ce n’est pas tout : le Pays basque forge son aura golfique à mesure qu’émergent des talents maison. Parmi eux, Jean Gassiat, Eugène Laffite, Pierre Hirigoyen et, bien sûr, le légendaire Arnaud Massy (1877–1950), ancien mousse, devenu l’un des meilleurs joueurs au monde. Tous ces enfants du pays ont débuté comme caddies en portant les sacs des joueurs. « À la tombée du jour, une fois la partie de leur client terminée, ils chipaient une balle et un club pour s’entraîner », raconte Claude Rousseau, directeur général de la Société des golfs de Biarritz.

Au fil du temps, le golf se démocratisa, « devenant une tradition au même titre que la pelote et le rugby ». À partir des années 1980, quatre nouveaux parcours ouvrent Arcangues, Makila, Ilbarritz et Ephera, finissant d’asseoir la réputation de la destination auprès des golfeurs du monde entier.